Vivre dans un pays requiert au moins de connaître les rudiments de la langue dudit pays ainsi que ses traditions. Ainsi, pour vivre en Allemagne, il faut connaître la langue. C’est un pays qui est ouvert à l’immigration. En ce sens, il est ouvert aux étudiants, aux travailleurs qualifiés et aux scientifiques de tous horizons. La manière la plus sûre de réussir son intégration est de maîtriser l’allemand. Dans de nombreux cas, le niveau des compétences linguistiques est un des critères qui conditionnent l’obtention d’un visa.
Les critères d’obtention d’un visa pour devenir résident permanent
L’obtention d’un visa RP allemand requiert la possession d’un permis de séjour temporaire allemand depuis 5 ans. Le demandeur doit également être titulaire d’un permis de travail en Allemagne et disposer d’une autorisation en ce sens. Son espace de vie doit lui suffire à lui et à sa famille et son casier judiciaire doit être vierge. Il doit notamment être capable de subvenir à ses besoins et surtout ne pas compter sur les allocations. Son niveau de maîtrise de la langue allemande doit se conformer au niveau B1 tel que le CECR le stipule et peut nécessiter une Formation allemand. Il aura à passer le test sur « La vie Allemagne ». Ainsi, il doit disposer des rudiments de base sur le système social et le système juridique en Allemagne. Il est également tenu de connaître le mode de vie. Sinon, il doit pouvoir justifier qu’il a travaillé en Allemagne en exerçant un poste se conformant à son diplôme. Mais d’autres qualifications peuvent aussi suffire.
Les niveaux de compétence linguistiques selon le CECR
Les compétences linguistiques se déterminent sur 3 niveaux A, B et C, lesquels se divisent chacun 2 sous niveaux. Le niveau A s’apparente au niveau de base : 1 si l’apprenant n’a aucune connaissance préalable et 2 s’il en a déjà. Les niveaux B1 et B2 sont plus avancés. Il a la faculté de se faire comprendre sans aucune aide. Il sait faire la différence entre le travail et le quotidien. Le niveau C est le plus élevé : l’apprenant maîtrise la langue.
Une crise de compétence à craindre en Allemagne suite au Covid
Considérée comme la première puissance économique d’Europe, l’Allemagne a un besoin permanent de main d’œuvre. Avant la fin 2021, plus de 20 000 postes sont vacants dans les sociétés cotées au Dax. Le nombre des actifs est en train de baisser considérablement dans divers domaines :
- Les technologies MINT
- Les sciences naturelles
- Les mathématiques
- L’informatique
Ce sont des métiers en plein essor, mais qui sont aujourd’hui dans une situation alarmante. Avant la pandémie, le déficit de main d’œuvre était de 263 000, en octobre 2019. Il atteint les 276 900 en novembre 2021. Il faudrait un afflux de 400 000 étrangers tous les ans pour que le nombre de la population active se stabilise jusqu’en 2035.
Une nette réduction du nombre des actifs
Ce sont les principaux soucis des entreprises allemandes. Généralement, le pays recrute des travailleurs en provenance d’autres pays européens. Mais avec le taux élevé des départs à la retraite, ces derniers ne peuvent plus se permettre de laisser partir leurs actifs. Ainsi, en 5 ans, le nombre des immigrés européens en Allemagne est passé de 382 000 en 2015, à 158 000 en 2020. Rien que le remplacement des départs à la retraite nécessitera dans les 27 000 personnes par an jusqu’en 2026.
Des problèmes linguistiques et de qualifications
La loi sur l’immigration qualifiée en vigueur le 1ermars 2020 assouplit les conditions juridiques d’immigration. Les entreprises allemandes peuvent donc faire des recrutements hors du Vieux Continent. Toutefois, elles n’arrivent pas à s’y résoudre avec la barrière langue et le manque de qualifications. L’âge du départ à la retraite est reporté à 67 ans, ce qui permet un supplément de 2.4 millions d’actifs.